Pas facile d’avancer dans la vie quand on a une piètre opinion de soi-même. La confiance en soi et l’estime de soi sont deux éléments essentiels à son épanouissement personnel. Prendre des décisions, faire ses propres choix, oser dire non, s’apprécier à sa juste valeur, reconnaître ses compétences professionnelles, rebondir après les échecs… L’une de ces situations vous parlent ? La solution se trouve peut-être dans l’hypnose. Loin du charlatanisme, l’hypnose est une méthode de médecine douce qui a fait son entrée dans les hôpitaux les plus réputés.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

homme séance hypnose

L’hypnose est une médecine douce consistant à accéder à un état de conscience modifié. En faisant appel à l’inconscient du patient, le thérapeute a pour objectif de lever les barrières sociétales, environnementales et tous les comportements qui ont été assimilés tout au long de sa vie.

Dans cette situation, le thérapeute peut enfin accéder aux ressources inexploitées du cerveau et activer des pouvoirs d’autoguérison.

L’hypnose, qui signifie « endormir » en grec, est un état au cours duquel le patient est entre la veille et le sommeil. Il s’agit en réalité d’un état que nous connaissons tous et que nous expérimentons régulièrement dans notre vie :

 

  • Quand on est « dans la lune »,

  • Quand on lit un bon livre,

  • Quand on regarde un film qui nous transporte, etc.

En somme, lorsque l’on est dans un état de méditation. L’efficacité de l’hypnose dépend du type d’hypnose pratiqué, du praticien et de la personnalité du patient. Une entrée en hypnose peut être particulièrement difficile pour certains quand d’autres tomberont instantanément dans un état de conscience modifiée.

​Quels sont les différents types d’hypnose ?

Selon l’application médicale effectuée, plusieurs types d’hypnose sont employés : l’hypnosédation, remplaçant l’anesthésie, l’hypnoanalgésique, utilisée contre la douleur et l’hypnothérapie, à visée thérapeutique.   En fonction du contexte et du praticien, les techniques divergent :

pendule hypnose

  • L’hypnose classique

Ce type d’hypnose est le plus connu. Il date de 1841 et fonctionne avec des suggestions directes (« Les serpents ne vous feront aucun mal » par exemple). Ces dernières sont les mêmes pour tous les patients consultant pour les mêmes raisons. Ce type d’hypnose, autoritaire, est la technique la plus utilisée par les praticiens.

  • L’hypnose ericksonienne

Ce type d’hypnose a été développé au milieu du 20ᵉ siècle. La pratique consiste à effectuer de brefs passages entre l’état de conscience et celui d’inconscience. Métaphores, activation de rêves, altérations sensorielles, suggestions directes ou indirectes et recadrage font partie de ce type d’hypnose.

  • La nouvelle hypnose

La nouvelle hypnose, développée dans les années 70, laisse plus de liberté au patient. Elle observe un savant mélange entre l’hypnose classique et l’hypnose Ericksonienne.

  • L’hypnose humaniste

Dans ce type d’hypnose, il n’y a aucune suggestion directe. Le thérapeute se contente de guider le patient pour qu’il puisse exploiter ses propres ressources.

  • L’hypnose de spectacle

Ce type d’hypnose n’est pas utilisé dans un but thérapeutique, il a uniquement pour vocation de faire du spectacle. Il est pratiqué par un animateur ou un showman.

​L’hypnose est-elle reconnue par la médecine ?

Contrairement à ce que certains peuvent penser, l’hypnose n’est pas une forme de charlatanisme. La technique est utilisée dans de nombreux domaines et notamment dans les hôpitaux pour remplacer les produits anesthésiques. L’hypnose est utilisée depuis le 19ᵉ siècle dans le domaine de la psychiatrie et dès les années 50 sur le sol français.

Cependant, la communauté scientifique ne s’est penchée que très tardivement sur la question. Ceci pour une raison principale : les outils scientifiques randomisés prennent difficilement en compte la subjectivité et le ressenti des patients, deux données primordiales dans des domaines thérapeutiques tels que l’hypnose.

L’INSERM a publié un premier rapport sur le sujet en septembre 2015. Selon les experts, l’hypnose démontre son efficacité dans les blocs opératoires et face à des troubles digestifs, mais peinent à trouver la méthode scientifique et le financement pour déterminer son efficacité dans des cadres thérapeutiques classiques.

​Comment reprendre confiance en soi avec l’hypnose ?

​La confiance en soi : première source de bien-être

La confiance en soi est la clé de la réussite personnelle et professionnelle. C’est ce moteur qui permet à chacun d’entre nous de s’exprimer, de prendre des décisions, d’assumer ses choix et de prendre conscience de ses ressources et de ses capacités.

Quatre facteurs principaux favorisent le manque de confiance en soi :

  • Des croyances négatives sur sa personne,
  • Des souvenirs liés à des échecs,

  • Des processus inconscients liés à des évènements passés, à son enfance et à son expérience de vie,

  • Des habitudes de passivité trop ancrées.

En hypnothérapie, le thérapeute a pour objectif d’induire des pensées positives au patient pour que ce dernier puisse reprendre confiance en lui. Un souvenir retrouvé en séance d’hypnose peut parfois permettre au patient de comprendre la raison de son mal-être et de débloquer la situation.

À noter qu’une séance d’hypnose ne se substitue pas à un suivi médical. Il s’agit d’une pratique complémentaire, venant renforcer le processus de guérison du patient.

​Déroulement de la séance

Quel que soit le problème rencontré, la séance se déroule toujours de la même manière. Après avoir effectué un premier entretien avec le patient dans le but de cerner ses objectifs et ses attentes, le praticien procède comme suit :

  1. L’induction : l’induction consiste à plonger petit à petit le patient dans un état de conscience modifié.

  2. Le travail hypnotique : le travail hypnotique dépend de la méthode employée par le praticien (voir les différents types d’hypnose). À cette étape, l’objectif est de lever les freins de la pleine conscience pour aider le patient à débloquer de nouvelles ressources. Bien entendu, le travail est orienté en fonction de l’objectif visé.

  3. Le retour : la séance prend fin avec la phase du retour, consistant à faire revenir le patient « ici et maintenant », dans son état de pleine conscience et enrichi du travail hypnotique effectué.

Une séance d’hypnose dure en moyenne entre 50 et 60 minutes. La plupart des patients obtiennent des résultats dès les quatre premières séances. Pour d’autres, le travail peut être un peu plus long, surtout si la pratique addictive ou la phobie est ancrée dans le cerveau depuis de nombreuses années.

Malgré tout, l’hypnose est reconnue comme étant une thérapie brève comportant en moyenne une dizaine de séances. Les enfants, bien plus faciles à hypnotiser, observent souvent des changements après seulement une ou deux séances.

Outre les problèmes de confiance en soi, l’hypnose est souvent utilisée pour :

  • Arrêter le tabac ou d’autres addictions,

  • Retrouver le sommeil,

  • Maigrir et conserver son poids de forme,

  • Traiter les phobies,

  • Gérer ses émotions,

  • Gérer les deuils ou les séparations,

  • Diminuer l’état anxieux ou dépressif,

  • Diminuer les douleurs (migraines, lombalgies, etc).